mardi 29 novembre 2011

Dreadfleet (GW), coup marketing ou vrai bon jeu ?



Dernier né de la maison Games Workshop, Dreadfleet est un jeu de combat naval fantastique dans le monde de Warhammer. Nouveau coup marketing ou vrai bon jeu ?

[Note liminaire. Je reprends les critères tentant d'objectiver les paramètres faisant à mon sens un bon jeu. Toutefois, je ne mettrai plus de notes dès à présent. Apportent-elles vraiment quelque chose de plus ? Le débat mériterait une fois d'être mené.]

Jouabilité, mécanismes et plaisir ludique. L'échelle du jeu est tactique, chaque joueur manœuvrant entre un et cinq vaisseaux par scénario. Cela étant dit, on est loin de la micro-gestion à la Close Action (la comparaison fut-elle pertinente). Et pourtant, Dreadfleet réussit de manière assez simple à faire preuve d'une certaine dose de réalisme : prise en compte du vent dans les déplacements des voiliers, bonus pour la première bordée, enfilades, etc., sans pour autant renier ses origines fantastiques : présence de la magie, duel de capitaines et autres gaietés.

La mécanique générale est inspirée des jeux Games Worskshop, à gros coup de d6 basés sur les caractéristiques du navire. Les dégâts sont retenus par le biais de cartes qui peuvent également influencer sur les caractéristiques du vaisseau touché. Le tour de jeu est le suivant : initiative, phase de statut, phase de destin (qui ajoute un côté aléatoire et permet en plus de gérer le vent), phase d'action (un navire après l'autre; cette phase se divise en sous-phase d'ordre, de mouvement, de bordées, d'abordage et de duel) et enfin phase de fin. Classique mais efficace.

Ce jeu prend tout son sel à travers ses scénarios (que l'on peut jouer sous forme de campagne). Les 12 scénarios proposés sont variés, ce qui assure une importante rejouabilité à Dreadfleet et un plaisir de jeu sans cesse renouvelé.


[Image ci-dessus. Partie en cours. Mes vaisseaux sont peints (grossièrement), ce qui n'est pas encore le cas des décors.]

Clarté des règles et accessibilité. Les règles en couleur sont écrites de manière intelligible. Elles sont de plus agrémentées de nombreux exemples. Le jeu est très accessible. Expérience faite, il m'a fallu 15 minutes pour apprendre à jouer à un ami (lequel m'a battu ce jour-là).

Composants. De deux choses l'une : soit l'on aime peindre et dans ce cas c'est la panacée; soit l'on aime pas et il faudra redoubler d'effort (ou acheter un exemplaire totalement peint sur e-bay). Personnellement, j'appartiens à la catégorie de ceux qui aiment peindre mais qui n'ont aucun talent. Comme les bricoleurs du dimanche : les pires.


[Image ci-dessus : aperçu du livre de règles et des cartes de jeu.]

Sinon, le matériel est somptueux. Les navires sont résumés sur de petites cartes, de même que les dégâts. Le tapis en tissu fourni avec le jeu  est également très beau. Cependant, pour un usage commode, y mettre un plexiglas m'apparaît inévitable

Petite astuce, j'ai amélioré ma boîte en découpant dans de la mousse la forme des bateaux. Cette opération se révèle vite impérative, sinon gare à la casse. Ce n'est pas que les navires sont spécialement fragiles, mais les voiles n'apprécient pas trop les chocs.

[Image ci-dessous : aperçu de ma boîte à l'ouverture.]


Rendu historique. Les aficionados du monde de warhammer devraient trouver leur compte : c'est l'histoire du capitaine Jaego Roth, commandant de la flotte de la Grande Alliance, qui poursuit le comte-vampire Noctilus, le commandant des méchants. Le tout se passe dans le Cimetière de Galion, dans un autre plan. Si vous n'êtes pas fans, ce n'est pas grave : le background sert un peu de prétexte.

Originalité. Games Workshop a une technique commerciale bien rodée, mettant en avant le caractère 'one shot' et sélectif de Dreadfleet (ce qui implique un prix exorbitant). Peu originale comme méthode, sachant que l'éditeur l'avait déjà fait pour Space Hulk. Même si le concept marketing n'est pas novateur (et que le joueur lambda a l'impression d'être pris pour une vache à lait, ce qui est vrai), le jeu en vaut cependant la chandelle selon moi. En fait, à ce niveau de précision, la vraie comparaison se fera lors de la prochaine sortie de l'équivalent de Wings of War en naval.


[Image ci-dessus : partie en cours.]

Conclusion. J'ai hésité, puis j'ai craqué. Le fait que le jeu soit un 'one shot' et qu'il ne nécessite l'achat d'aucunes autres figurines a fini par emporter ma conviction. Aujourd'hui, je ne regrette pas cet achat. Dreadfleet est le genre de jeux que l'on peut facilement sortir avec des amis adeptes du jeu de plateau ou autres rôlistes. De plus, on peut même envisager le jouer en multi, ce qui doit être assez délirant.

Justin

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